COVID-19 & Assurance,  vue d’un courtier

Le 08/04/2020

Comme nous le savons tous, nous sommes dans une crise sanitaire comme le monde n’en avait plus vécu depuis plus de 100 ans !

Nous vivions tous jusque-là une vie plutôt paisible et rythmée par l’école, le travail, nos engagements, nos projets personnels, associatifs ou professionnels.

Nous voilà à présent au cœur d’une guerre contre un ennemi invisible.

D’un coup net notre gouvernement nous a imposé pour une question de sécurité sanitaire un confinement total. Le 16/3/20 le glas sonne ! #StayAtHome

Un coup franc sur le bouton d’arrêt d’urgence de la machine ECONOMIE de la France… Dramatique.

Cette décision indispensable pour enrayer le Covid-19, transforme les parents en instituteurs, isole les septuagénaires et plus, impose un télétravail, mais également au couple de s’aimer et de se supporter encore bien plus que d’habitude…

Par chance, dans le secteur de l’assurance, grâce à DDA et à l’ACPR, nous avions tous, enfin les professionnels sérieux qui sont en conformités, des Plans de Poursuite d’Activité.

De fait, il a suffi de les mettre en application et de lancer le télétravail… il semblerai que l’état, ou plutôt les états n’avaient pas de PCA. Nous pouvons également noter qu’hélas plus de 88% des entreprises françaises ne sont pas dotées de Plan de Prévention des Risques.

Aujourd’hui je souhaite aborder ma vision de courtier d’assurance de cette crise, ma vision terrain, vous parler de la détresse humaine, la panique devant les consignes du #RestezChezVous et venez travailler en appliquant les gestes barrières, ne réglez plus vos loyers, vous avez le droit au report des échéances de prêts sans frais, vous avez le droit à des cautions d’état ou encore à des indemnités.

De quoi s’emmêler les pinceaux n’est-ce pas ?

A ce jour, de nombreux critères régissent les aides, le report de prêt n’est ABSOLUMENT PAS systématique, de plus, arrêter de payer les loyers d’une société met en péril la SCI ou le propriétaire physique qui est derrière et qui lui, n’a pas le droit au report de prêt. La caution de l’état n’est pas gratuite et pas tous les travailleurs non-salariés ont le droit aux 14 jours de garde d’enfant ni au chômage partiel…. on touche du doigt l’inégalité des régimes de bases…

Bref c’est la cata…

A ce lot sordide de choses à gérer, nous sommes généralement contents de pouvoir le faire car nous avons la santé et nous ne pouvons que saluer le travail du corps médical mais également le travail immense accompli par les « docteurs » des entreprises, en l’occurrence les Experts comptables et leurs équipes, qui ont sans faillir porter assistance à leurs clients entrepreneurs.

Nous ne pouvons pas en dire de même des sociétés peu scrupuleuses qui profitent de cette période incertaine pour vendre des formations, des masques de contrebande, du gel hydroalcoolique. Comme à chaque conflit, des personnes malhonnêtes émergent. L’expérience des guerres passées nous ont démontré la noirceur de certains individus.

Comme dans toutes les guerres, nombreux sont ceux qui se sont portés volontaires pour aider. Le monde de l’assurance a d’ailleurs apporté 200 millions d’euros au fond de solidarité, ce qui représente une coquette somme.

Aujourd’hui nous pouvons lire dans la presse une tribune de chefs étoilés demandant aux assureurs de payer les pertes d’exploitations…

Comme eux, beaucoup sont ceux qui reprochent à l’assurance de ne pas payer les pertes d’exploitations prévues dans les contrats. Ces gens-là devraient très rapidement changer de courtier ou d’agent, car penser que la perte d’exploitation pourrait éventuellement s’enclencher c’est une hérésie !

Comme l’a si clairement expliqué Françoise Lustman, présidente de la Fédération Française de l’assurance : les compagnies d’assurances ne sont pas en mesure des régler des sinistres pour lesquels elles n’ont pas perçu de cotisations et donc pas provisionné le risque.

Je ne peux donc qu’inviter, toutes ces personnes à lire l’article suivant paru dans l’Argus de l’assurance : « le montant que les assureurs auraient à débourser dans l’hypothèse où ils devraient prendre en charge les pertes d’exploitation subies par les entreprises françaises depuis le début de la crise du coronavirus ». Montant dévoilé, en l’occurrence, par Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France et vice-président de la Fédération française de l’assurance (FFA) au micro de BFM Business : « Le chiffre de 50 milliards d’euros est de l’ordre de ce que représente les pertes d’exploitation dans cette période de risque systémique mais cela représente aussi l’équivalent de la somme des fonds propres de l’ensemble des assureurs dommages dans ce pays ».

Il est donc très facile de comprendre que les compagnies d’assurance n’ont pas les moyens financiers de régler une telle note !

La question qui me vient est : « pourquoi les clients n’ont pas été informés clairement par leur conseiller, agent, réseaux salariés ou courtier, qu’ils n’étaient pas assurés pour ce risque systémique ??? »

La seconde question est : « pourquoi un très grand nombre d’agents, conseillers, courtiers, n’ont pas pris la peine de contacter leurs clients au début de cette crise ? »

Là encore se pose la question sur la lisibilité des compétences d’un courtier… Comment un client peut-il savoir si son courtier est compétent ? Ou même si son courtier est en règle vis à vis de ses obligations du métier…

Chez Dolce Vita, alors que nous avons une clientèle composée de 70% de professionnels et d’entreprises, aucun d’entre eux nous a demandé d’enclencher la perte d’exploitation de leur contrat car les clients Dolce Vita savent ce que contiennent leurs contrats d’assurance.

Nous avons toujours été transparents envers nos clients, voici donc la preuve que le travail de pédagogie, de transparence fonctionnent.

De plus, nous avons fait le choix d’assister nos clients dans cette crise, nous les accompagnons, les informons pour toutes leurs démarches.

Maintenant comme tout le monde, nous attendons avec impatience l’amélioration des chiffres du Covid-19 et la date du déconfinement… Que, nous espérons, sera le plus tôt possible afin de limiter les difficultés et les fermetures des entreprises et plus largement une crise économique sanitaire sans précédent.

Restons positifs et croyons en l’avenir… Le tout en respectant le confinement et en se centrant sur nos clients, notre travail et nos familles.

A très vite,

Heïdi Salazar

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