Quel vaste sujet… s’exprimer sur la place des femmes dans le monde économique Français et plus précisément dans notre métier de courtier, n’est pas une mince affaire, car à coup sur c’est un article qui va déranger, et je l’espère faire bouger les lignes.
Commençons par un soupçon d’histoire, en France les femmes détiennent le droit de votre depuis seulement 75 ans… et oui c’est le 21/04/1944 qu’elles peuvent enfin s’exprimer devant les urnes.
Dans les années qui suivent les club business féminin voient le jour pour défendre la place de la femme dans le monde économique et dans les lieux de pouvoir.
Des combats elles ont dû en mener, en passant de Marie Curie qui décroche le premier prix Nobel de physique accordé à une femme en 1903, ou encore Simone Veil qui outre son destin hors norme fait voter tout juste un an après avoir été nommée ministre de la santé, devant une assemble nationale constituée de très majoritairement d’hommes, sous une pluie d’insultes, elle fait adopter la loi permettant de dépénaliser l’IVG avec une entrée en vigueur le 17/01/1975.
Plus récent, Laurence Parisot fait exploser le plafond de verre et les idées reçues en menant avec brio deux mandats à la tête du MEDEF France….
La voie est ouverte, tout est possible, nombreuses sont celles qui ont œuvré pour faire avancer la place de la femme dans le monde économique….
Pour autant, le journal « Le monde » publie dans son édition 24/01/2019 titrée « Egalité Hommes / Femmes : l’assurance et la finance montrées du doigt »…
Quoi ? le monde de l’assurance à la traine ? le monde de l’assurance et de la finance refuse de se moderniser et de se féminiser ? le journal « Le Monde » ose l’écrire ? le journal spécialisé « l’argus de l’assurance » aussi fait régulièrement de la place à ce sujet, cette problématique, ce fait, dans ses colonnes et a même créé il y a quelques années un trophée « femmes de l’assurances », cela donne une idée de l’ampleur du chantier à mener.
Nous sommes forcés de constater que la fédération du bâtiment compte dans son conseil d’administration national 4 femmes sur 26 sièges, le syndicat des courtiers qui vient d’élire son nouveau bureau national compte 1 femme sur 12 sièges !!!
Stéphanie Martin, jeune quadra plein de dynamisme et de projet lourds de sens, représente à elle seule les 30% de femmes qui sont installées comme courtiers d’assurance.
A qui la faute ? les femmes désertent-elles les mandats ? sont-elles trop occupées à équilibrer leur temps entre vie privée et vie professionnelle ? les hommes peinent-il à leur laisser la place ? Aucune parité imposée dans le monde syndical ? un don de temps trop significatif ? Une cause perdue ? un manque de compétence au profit de trop d’ego ?
Personnellement je n’ai pas la réponse….
Peut-être que quelques petites actions permettraient une féminisation de notre profession qui compte aujourd’hui 60.1% de femmes au niveau Européen selon l’observatoire des métiers de l’assurance créé par la FFA, mais à des postes de gestionnaires, et qu’elles sont sous représentées à des postes de Directions.
On peut saluer le parcours de la Britannique Inga BEALE CEO de la LLOYD’S ou encore de la française Florence LOUPPE Managing Director chez HDI, qui font partie des rares femmes à avoir atteint des sommets dans le monde de l’Assurance.
Il est fort probable que ces « femmes fortes » ou plutôt ces « femmes exposées », pourraient confirmer les propos suivants :
« Si on part du principe que les Femmes et les Hommes détiennent la même faculté intellectuelle à exercer des fonctions similaires, et qu’il est discriminant de sous payer une femme pour un même poste qu’un homologue masculin, alors il suffit de rester focus sur la logique de résultat.
Ainsi à poste égale, salaire égale, et ainsi au fils du temps nous constaterons d’avantage de femmes à des postes clés.
J’aimerai ajouter que nous sommes toutes responsable de cette situation, que nous devons toutes agir chaque jour auprès de nos enfants, des écoles, des compagnies, des fédérations, des syndicats, de nos clients pour faire avancer la condition de la femme et sa place dans le monde économique.
La place des femmes ne doit plus être un sujet, il appartient à chacune de prendre la place qu’elle souhaite et de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs.
N’oublions pas que c’est par le travail que la femme gagne en autonomie et par la compétence qu’elle gravie des montagnes. Propos de HKS»
Le statut de femme pose toujours problème en France.
En 2019, une femme doit encore choisir entre être mère ou faire carrière !
L’avantage d’être courtier d’assurance, c’est que nous n’avons pas besoin de choisir.
Le statut de courtier d’assurance offre à la femme courtier la possibilité de mener une carrière et un développement de son activité, tout en menant en parallèle sa vie de famille.
Je peux personnellement témoigner qu’il est possible de créer son cabinet de courtage, le développer, le structurer, mener des combats engagés, et s’occuper de sa vie de famille.
Notre métier de courtier offre aux femmes de l’assurance un joli plan de carrière et de nombreuse possibilité d’adaptation.
Néanmoins, notre profession mérite d’être valorisée, afin de redorer son image et de la rendre attractive.
J’aimerai conclure en saluant des femmes courtiers, qui ont su s’imposer dans un milieu d’homme, grâce à leur technicité, leur ténacité.
Ainsi c’est un hommage appuyé à Chloé Lecoeur, Fanny Blanchard, toutes deux engagées tout comme moi dans le groupe « courtage de demain » ou encore Sylvie Festin présidente de la Planète CSCA Ile de la Réunion, Carole et Corine Brenet, Barbara Nervegna, Emilie Granell, Marion Guesmia…. La liste est longue il est impossible de toutes les citer….
Ces Femmes libres et accomplies allient compétence, croissance, vie de courtier, vie de femme, vie de maman et qui réussissent brillamment leur vie de chef d’entreprise. Elles ont de quoi rajeunir vos conseils d’administration et vous apporter la mixité nécessaire à construire l’avenir de notre profession.
Heïdi SALAZAR
Courtier d’Assurance, Fondatrice et Dirigeante du Groupe Dolce Vita
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